Certaines Femmes dresse le portrait de quatre femmes confrontées à des moments difficiles de leurs vies dans une petite ville du Montana.
Présenté en avant-première au festival de Sundance, Certain Women est adapté des nouvelles de Maile Meloy dans Both ways is the only way I want it : Stories.
Kelly Reichardt présente trois histoires mettant en avant des personnages féminins, vivant dans la même petite ville isolée, confrontées à la solitude liée à la famille, au travail ou à la routine. Le film se veut très lent et contemplatif dans le but de confronter le spectateur à leur quotidien. La première séquence annonce la couleur : un long plan immobile d’une locomotive qui traverse le paysage, ambiance terne accentuée par le grain de l’image. Les portraits se font un à un, sans se mêler au montage, de façon linéaire, soit en l’absence totale d’un quelconque rythme : à chaque nouveau portrait on découvre ce qui les lie, un détail souvent infime, parfois sans conséquence : par ces faux destins croisés, la réalisatrice semble vouloir se justifier sur ses choix de narration mais ne fait qu’accentuer notre désintérêt face à ces portraits. Même si la photographie peut être hypnotique et embellir ses actrices (notamment Laura Dern, si juste pleine de sensibilité dans son jeu), le film est trop écrit pour être touchant, trop minutieux dans ses cadrages là où un côté évasif aurait été mieux apprécié, ne serait-ce pour avoir de la compassion.
A la fois trop linéaire et inégal, Certaines Femmes sombre dans l’ennui et tente en vain de se justifier : film qui clignote « cinéma d’auteur » mais qui ne propose aucun contenu.
Réalisé par : Kelly Reichardt – avec Laura Dern, Michelle Williams, Lily Gladstone, Kristen Stewart
Date de sortie : 22 février 2017
Etats-Unis – 1h47